L’école est finie, Chantal Goya se mettrait à chanter à tue-tête et à faire la fête. Ce n’est pas du tout ce que je ressens. Pourtant j’adore ça, danser et chanter à tue-tête.
En fait, j’entre dans la grande phase de questionnement : Et maintenant, je fais quoi ? Qu’est-ce que je fais de toutes ces nouvelles connaissances ? Est-ce que je suis toujours “Sur la lune de Flavie” ? Est-ce que je dois me trouver un nouveau nom maintenant que mon projet prend forme ? Enfin, quelle forme je lui donne ? Je dois trancher, mais quelles sont les bonnes décisions ?
Je suis à la maison. Je passe du canapé au bureau, de la machine à coudre à l’ordinateur. Certains jours, je suis plein d’entrain. J’invente quelques vêtements, je mets à jour mon site internet, j’organise une séance photo de mes dernières créations… Je me projette couturière professionnelle. Et puis d’autre jour… C’est difficile à expliquer, je ne sais pas ce qui me retient sur le canapé, ce ne sont pas les idées qui manquent, ni le temps… C’est juste difficile d'avancer sans avoir un collègue, un cadre, un patron, un salaire peut-être.
La semaine dernière je suis allée à Paris acheter du tissu, quartier Barbès avec mes copines de formation. Cette “Journée Fournisseur” était une excuse pour se retrouver, pour ne pas se perdre de vue après nos neuf mois de complicité scolaire. Nous avons bien ri, mais surtout, je me suis rendu compte que nous avions toutes les trois ces mêmes questionnements, ces journées de doutes, cette motivation fluctuante. De pouvoir en parler ensemble a été très bénéfique, rassurant, motivant. On peut s’inspirer des petites avancées de chacune ou avancer ensemble sur quelques problématiques. À l'issue de cette journée, nous avons décidé qu'après avoir été copines d’école, nous allions devenir en quelque sorte
co-workeuse.
Le principe est le suivant : Chacune avance à son rythme dans son propre projet et ensemble nous formerons une équipe, une team qui se soutient et s’encourage. Nous avons alors prévu de nous créer des "séminaires", des “conférences”, des “congrès”, des “colloques”, enfin des excuses pour échanger, discuter, confronter nos idées et nos ressenties sur la mise en place de nos projets respectifs. J’ai déjà hâte d’être à la prochaine fois.
Comments