Je suis partie au Vietnam en juillet 2018, un mois d'aventure, en solitaire pour la plus grande partie du voyage. Je ne sais pas trop ce que j'étais partie chercher là bas, la solitude, l'inspiration, moi...
Pourquoi le Vietnam ? Au lycée j'ai lu "L'amant de la Chine du nord" un livre de Marguerite Duras. Il y a si longtemps que j'ai lu ce livre que je ne peux pas expliquer ce qui m'a plu dans cette histoire, peut être l'amour ?l'aventure ? la découverte de la vie ? en tout cas j'ai eu envie de découvrir le Vietnam et tout particulièrement la ville de Saïgon aujourd'hui appelée Ho-Chi-Minh.
Quel lien avec la couture ? Jusqu’à mon arrivée à Ho-Chi-Minh, je ne m’intéressais pas à la couture. J'avais tenté quelques projets d’écharpes tricotées mais peu d'entres elles ont été terminées et portées. Qu'en au petit reprisage de mes T-shirt et de mes chaussettes préférées, c'est ma colocataire qui avait la gentillesse de s'en occuper.
C'est pendant ce voyage, au pays de la soie et de la couleur qu'est naît l'envie de découvrir les tissus et tout ce que l'on peut en faire.
Quelles sont les moments importants de ce voyage ? L'ensemble du voyage fut une aventure exceptionnelle avec des dizaines de péripéties par jour et une bonne centaine d'anecdotes à partager avec mes proches, les soirs d'hiver, autours d'un bon thé fumant.
Cependant une journée compte plus que les autres. C'était le jour de mes 26 ans, je me suis réveillée au cœur de la ville d' Ho-Chi-Minh. J'ai passée cette journée à découvrir avec joie, curiosité et anxiété les facettes incroyables de cette ville imaginée si souvent par mon cerveau.
L'Ho-Chi-Minh actuelle s'éloigne de la poésie de Marguerite Duras. Chaque rue à son caractère et mes sens étaient décuplés face à cette diversité. Le petit marché local avec les étales à même le sol et les poissons frétillants qui cherchent à échapper aux couteaux aiguisés. Les gratte-ciels emblème de la croissance économique de cette mégalopole, avec ce business-man qui en costume-cravate, avale son sandwich d'une main pendant qu'il consulte ses mails sur son téléphone. La rue remplie d’occidentaux, affalés aux terrasses des pubs, devant le match de foot, ils engloutissent le plus possible de bières "Saïgon" pendant l'happy-hour (c'était la coupe de monde). L'avenue recouverte d'une vague incessante de deux roues lancés à vive allure, transportant toutes sortes de choses, de tailles plus impressionnantes les unes que les autres et bien plus de personnes que l'on peut imaginer. Je n'arrivais pas à traverser la rue, c'est un inconnu portant un chapeau de cow-boy qui a eu la bonté de m'accompagner. Il y a encore eu tellement de choses pendant cette journée et tant d'émotions. J'ai eu tellement peur face a ce mendiant esquinter, sans jambe, la buste soutenu par une planche à roulette. Puis plus loin, des larmes de gratitudes ont perlées sur mes joues dans la rue pleine d'histoire des antiquaires.
C'est alors avec toutes ses émotions que je suis rentrer dans le Ben Thành Market. C'est une gigantesque halle remplie de merveilles : étoffes, soierie, vêtements, bijoux, pierres, une explosion de couleurs et de textures qui restent gravée dans ma mémoire. Je ne suis pas de nature acheteuse ou collectionneuse et pourtant dans cette endroit je voulais les tissus, leurs couleurs, leur douceurs. Je n'ai rien acheter. "Que faire de tous ces morceaux de tissus, tu ne sais même pas recoudre un bouton" cette petite voie à une raison de ma folie. Frustrée par l'écart entre mes envies et mes compétences, l'envie de coudre venait de naître dans mon esprit.
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Sur la lune de Flavie - Blog - Créations couture et tricot
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